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Cycle Peter Watkins sur Zalea Tv
septembre 2001 mardi 11 - mercredi 12 - jeudi 13 - lundi 17 - mardi 18 - mercredi 19 - jeudi 20

JOUR 1 : mardi 11 septembre

  • Présentation de Peter Watkins. Peter Watkins est né en Angleterre en 1935. Dans les années 1950 il a fait des études de théâtre à la Royal Academy of Dramatic Art ; ensuite il a décidé de devenir cinéaste. Travaillant avec des acteurs non-professionnels, il a fait plusieurs films pacifistes, dont The Diary of an Unknown Soldier (1959) et The Forgotten Faces (1960). Certains de ces premiers films ont remporté des prix nationaux du cinéma amateur, et ont été télévisés sur la BBC au début des années 1960.
  • Lecture du texte sur la monoforme. (explications sur "la monoforme")
  • FILM : The Forgotten Faces (1960) : Tournée en Angleterre, film-reconstruction, de la révolte hongroise de 1956.

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JOUR 2 : mercredi 12 septembre

  • Les années BBC Watkins a été engagé par la BBC en 1963 comme assistant de production ; dix-huit mois plus tard, il avait réalisé son premier téléfilm professionnel, une reconstruction de la bataille sanglante livrée en écosse en 1746 entre les forces du gouvernement et les clans rebelles des Highlands, menés par " Bonnie Prince Charlie ".
  • FILM : Culloden (1964) Ce film a gagné de nombreux prix, et a été projeté partout dans le monde. Ce film, tourné lui aussi avec des acteurs non-professionnels, représentait une nouvelle manière de montrer des événements historiques, basée sur un mélange stylistique novateur du documentaire et du dramatique.
  • FILM : The War Game (1965), Les horreurs d'une attaque nucléaire contre la Grande-Bretagne. La suppression de ce film par la BBC a provoqué un scandale important, et une polémique au Parlement britannique. La BBC a nié avoir cédé à des pressions extérieures visant à faire supprimer le film, et le gouvernement a nié lui avoir fait pression. Malgré tous ces démentis, et bien que le film ait remporté l'Oscar américain du meilleur documentaire en 1966, la BBC a empêché The War Game de passer à la télévision, dans quelque pays que ce soit, pendant 20 ans. Elle prétendait, entre autres, que le film était une expérience télévisuelle ratée. En 1966, Watkins a fait son premier long métrage, Privilege, une allégorie sur la manière dont les mass-médias, l'industrie de la musique pop et l'establishment britannique concourent à détourner l'énergie politique des jeunes. La presse britannique a vertement critiqué ce film, à un moment où Watkins subissait des pressions de plus en plus fortes de la part des professionnels britanniques de la communication, à cause de The War Game. Watkins a quitté la Grande-Bretagne en 1968, d'abord pour s'installer en Suède avec sa famille. Il y a fait son deuxième long métrage, The Gladiators ; c'est, là aussi, un film pacifiste, tourné cette fois-ci avec des acteurs de divers pays. Ce film a été attaqué en Suède, et Watkins a repris la route. La quête d'une base pour son travail durera 20 ans.

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JOUR 3: jeudi 13 septembre

  • Entretien La distribution, les reactions de la presse avec Jean-Pierre Lenestour.
  • FILM : Punishment Park ( 1970 ) .
    Allégorie politique tournée aux états-Unis, ce film dénonce la politique intérieure répressive du président Richard Nixon. Encore une fois, la presse s'est déchaînée contre le film, et celui-ci a été retiré des cinémas quatre jours après sa première à New York. Depuis lors, malgré des projections internationales un peu partout, ce film n'est jamais passé aux états-Unis, que ce soit à la télévision ou au cinéma.
    Ensuite, Watkins s'est installé en Norvège, où il a fait un film biographique de trois heures sur Edvard Munch, peintre expressionniste norvégien. Edvard Munch (1973) est un des films les plus connus de Watkins, et il est passé à l'écran dans de nombreux pays. Il a été suivi par The Seventies People (1974) et Evening Land (1976), deux longs métrages produits au Danemark. Chacun a un argument social : le premier traite du nombre élevé de suicides parmi les jeunes danois ; dans le second, il s'agit de grèves, de terrorisme et des tactiques répressives de la police danoise. La presse scandinave a attaqué les deux films, et ni l'un ni l'autre n'a été projeté depuis.
    Pendant les premières années qui ont suivi la suppression de The War Game, Peter Watkins a beaucoup voyagé, en organisant des discussions publiques sur la manière dont les mass-médias contribuaient à laisser le public dans l'ignorance sur effets des armes nucléaires et sur l'ampleur de la course aux armements. Il a donné des conférences sur ce sujet dans beaucoup de lycées et d'universités en Europe, en Amérique du Nord, en Scandinavie, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
    Au cours de ces discussions publiques, les auditeurs se montraient inquiets du rôle de la télévision, des rapports de celle-ci avec la violence, du fait que le public participe de moins en moins à la prise de décisions concernant l'audiovisuel, de la fragmentation des informations télévisées, et ainsi de suite. Watkins a commencé à organiser des séminaires et des ateliers sur la critique des médias, dans lesquels les élèves analysaient les informations télévisées, et participaient à la création de formes plus ouvertes de communication, ainsi que d'autres manières d'utiliser les mass-médias de l'audiovisuel pour établir un dialogue avec le public.
    En 1978 et 1979, avec des amis en Australie, Watkins a participé à la création d'une association à Sydney. " The People's Commission " contestait le rôle centralisé de la presse et de l'audiovisuel, montait des expositions d'analyses des médias, et a organisé, en collaboration avec d'autres associations, un grand débat public à la mairie de Sydney. En 1979, l'Institut Suédois du Cinéma et la télévision suédoise ont passé commande à Watkins pour un long métrage sur la vie et l'oeuvre de l'auteur dramatique August Strindberg. Après avoir passé deux ans et demi à faire des recherches et à écrire, Watkins leur a présenté un scénario, mais le film a été annulé. En 1983, Watkins a reçu le soutien d'un important mouvement suédois pour la paix, pour le financement international d'un film pacifiste international. The Journey (1983-86) a été tourné en douze pays, et financé entièrement par le public. Ce film, qui dure 14 heures et demie, critique le rôle des mass-médias dans la course aux armements mondiale. Toutes les organisations télévisuelles publiques auxquelles le cinéaste s'est adressé ont refusé de le téléviser.
    En 1992, Watkins a enfin tourné son film sur August Strindberg, dans le cadre d'un cours de production vidéo qu'il donnait au lycée Folk, près de Stockholm. The Freethinker (4h35, divisée en trois parties) a été refusé par toutes les principales chaînes de télévision nordiques, et a pratiquement été boycotté en Suède, y compris par le système éducatif.
    La marginalisation des oeuvres de Watkins par les institutions médiatiques centrales continue encore. Il constate, par exemple, que l'Institut Britannique du Cinéma ne l'a pas mentionné, pas plus que ses oeuvres, dans son History of the Cinema, publié en 1985, ni dans son récent History of the European Cinema, et que la BBC justifie toujours le fait qu'elle ne télévise plus aucune de ses oeuvres en disant : "Les films de Watkins n'ont pas résisté au passage du temps." En même temps, beaucoup d'institutions et de systèmes éducatifs refusent de discuter du besoin d'analyses critiques des médias dans les programmes d'études de communication. L'enseignement est plutôt envahi par des formations techniques et professionnelles à la Hollywood, et par des programmes qui enseignent les " plaisirs esthétiques " de la culture de masse. Watkins observe que l'opposition à l'analyse critique des médias dans l'enseignement est aussi forte que l'opposition, dans les mass-médias, à l'idée de méthodes cinématographiques alternatives.
    En 1994, à cause de la marginalisation de plus en plus marquée de ses travaux de cinéaste et de critique des médias, Watkins s'est retiré du cinéma et de la télévision, et s'est installé à Vilnius en Lithuanie, avec sa femme canadienne-lithuanienne Vida Urbonavièius.

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JOUR 4 : lundi 17 septembre

  • LA COMMUNE En 1999, Watkins a temporairement repris ses activités de cinéaste pour réaliser La Commune, film qui traite des événements de la Commune de Paris de 1871. Ce film a été marginalisé lui aussi par la télévision française, qui a accusé Watkins d'avoir créé un fiasco. Ainsi, observe-t-il, la forme et les méthodes de marginalisation pratiquées par les médias n'ont pas changé depuis l'époque de The War Game. Mais plus généralement, il y a eu des changements profonds, car les mass-médias de l'audiovisuel (MMA) ont acquis une position dominante dans la société, ce qui n'aurait pas été possible, ou accepté, dans les années 1960. Watkins souligne les effets du rapport direct qui existe entre le rôle des MMA et le développement de la mondialisation.
  • Présentation de l'association Rebond pour la Commune
  • Peter Watkins filmé en Lituanie (2001)
  • FILM : La Commune Ð part 1 : Paris se révolte
  • Portraits de la Commune Catherine Bot a tourné des portraits des acteurs de la commune ...

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JOUR 5 : mardi 18 septembre

  • Entretien avec Jean-Claude Amara de Droits devant !!
  • Entretien avec l'historien Alain Dalotel
  • FILM : La Commune Ð part 2 : la Commune est proclamée
  • Portraits de la Commune, par Catherine Bot

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JOUR 6 : mercredi 19 septembre

  • FILM : La Commune Ð part 3 : les femmes s'organisent
  • Portraits de la Commune, par Catherine Bot

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JOUR 7 : jeudi 20 septembre

  • Entretien avec Jean-Jacques Ocar de La parole errante
  • FILM : La Commune Ð part 4 : la semaine sanglante
  • Portraits de la Commune, par Catherine Bot

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Le Film La Commune
De même qu'il n'y a pas de démocratie sans contre-pouvoir,
il n'y aura pas de démocratie audiovisuelle sans contre-pouvoir audiovisuel