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L'Insoumis,
un journal pour la démocratie LE PREMIER FORUM DES MÉDIAS LIBRES État d'urgence Outils de propagande de la pensée unique ou vecteurs d'abrutissement de la société-spectacle, les médias français ne sont plus en mesure de rendre compte de la réalité sociale. Et pour cause : quel que soit le discours officiel sur " la liberté d'expression, pilier de la démocratie ", les médias sont entre les mains du pouvoir économique et politique. Seuls priment leurs intérêts financiers. Si la presse, comme un seul homme, s'indigne aujourd'hui des pratiques monopolistiques de Bill Gates, ce n'est certainement pas par un sursaut de vertu démocratique. Sa stratégie ne diffère en rien de celle de nos patrons de presse écrite et audiovisuelle (mais au fait, peut-on encore parler de " patrons de presse " quand on a affaire à Bouygues, Matra, Chargeurs ou Vivendi ?) : s'approprier l'information, de l'élaboration des contenus jusqu'aux moyens de diffusion. Bill Gates a juste le mauvais goût d'avoir une longeur d'avance. Liberté d'expression ? En matière de contrôle de l'information, le pouvoir économique vaut bien le pouvoir politique et, dans les rédactions, l'autocensure est plus efficace que le censeur. Si, çà et là, certains journalistes se risquent encore à exercer leur métier, la grande majorité, happée par les rouages de la machine médiatique, participe de gré ou de force à la grande opération de décervelage. A choisir entre l'intégration au star-system ou la prolétarisation, la précarisation généralisée ou l'exclusion pure et simple, qui peut s'offrir le luxe d'une conscience professionnelle ? La résistance s'organise Dans l'écrit, sur les ondes hertziennes (radio ou télé), sur l'Internet, dans le monde du cinéma, des initiatives se multiplient pour créer des médias libres. Libres de toute dépendance politique, libres de toute mainmise financière, libres de toute complicité avec le consumérisme, sans concessions aux idéologies et aux pratiques d’exlusion raciste ou xénophobe. Parce qu'ils croient à l'urgence d'un débat démocratique, des hommes et des femmes s'évertuent, presque toujours bénévolement, à faire de la liberté d'expression autre chose qu'un misérable paravent. Dans un monde où seule la logique de marché prévaut - pour le législateur français, un journal d'opinion sans ressource publicitaire se situe sensiblement au même plan que Gala ou PC Direct ! - il sera bientôt impossible de faire entendre sa voix. Surtout si chacun continue à s'époumoner dans son coin. C'est pourquoi nous déclarons l'État d'urgence. Il faut dès aujourd'hui unir nos efforts pour
imposer des médias libres, condition sine qua non d'un véritable
débat démocratique. Chacun de nous a des idées.
Il est temps de les confronter, de proposer des solutions communes.
Pourquoi, par exemple, ne pas étendre et renforcer les fonds
de soutien alimentés par l’État et les groupes industriels
et financiers qui contrôlent les grands médias, pour garantir
l'existence de supports alternatifs ? Reste qu'en attendant
de constituer le rapport de force nécessaire pour faire valoir
ces idées, il faut résister à la loi du fric !
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dernière mise à jour : 11 novembre 1999 - PDPV |